Les produits d'épargne : connaître la base pour faire le bon choix!

Les produits d'épargne se classent en 4 catégories :

  • les titres de liquidité : fonds du marché monétaire
  • les titres à revenu fixe : dépôts à terme, certificats de placement garantis, bons du Trésor, obligations, coupons détachés, obligations non garanties, fonds d'obligations et d'hypothèques, actions privilégiées, fiducies de revenu
  • les titres de croissance : épargnes à terme indicielles, actions ordinaires, fonds d'actions
  • les titres de catégorie alternative : fonds de couverture (hedge funds)

Comme chaque produit d'épargne comporte un potentiel de rendement et un niveau de risque qui lui sont propres, son choix doit toujours être fait en fonction du profil de l'investisseur.

Sur le plan fiscal, chaque produit fait l'objet d'un traitement particulier dont il est question dans la capsule intitulée Fiscalité et épargne-retraite. Il existe d'autres produits que ceux énumérés ci-dessus. Les établissements financiers peuvent imposer des montants minimaux aux investisseurs qui désirent se procurer certains placements. Consultez un conseiller en placement ou un planificateur financier pour en savoir davantage.

Les « pour », les « contre » et les conseils...

Fonds du marché monétaire

  • La valeur de la part varie peu, d'où une relative sécurité du capital.
  • Leur rendement est minimal.
  • La perte de rendement est potentiellement élevée, surtout si de fortes sommes sont investies à long terme.
  • Les frais de gestion sont minimes.
  • Ils conviennent pour de courtes périodes seulement compte tenu du faible potentiel de rendement.

Bons du Trésor

  • Ils sont offerts en coupures de 1 000 $.
  • Ils peuvent être écoulés facilement.
  • Ils sont vendus à escompte : la différence entre le prix d'émission et le prix de remboursement devient le « rendement du prêteur » et est imposable comme un revenu d'intérêt et non comme un gain en capital.

Obligations et coupons détachés

  • Ils favorisent une plus grande stabilité du portefeuille.
  • Le remboursement du capital est garanti par les biens de la société ou par le pouvoir de taxation du gouvernement concerné.
  • Ils permettent d'encaisser des revenus réguliers.
  • Leur popularité et leur rendement sont directement associés à la notoriété de l'émetteur (gouvernements, municipalités, grandes sociétés).
  • Si elles sont conservées jusqu'à leur échéance, les obligations d'épargne voient leur rendement s'accumuler, tout comme les dépôts à terme.
  • Si les taux d'intérêt augmentent, la valeur marchande de l'obligation baisse.
  • Comme tous les titres à revenu fixe, les obligations sont vulnérables à l'inflation. Contrairement à ce que l'on croit, une obligation peut comporter un risque élevé, surtout si son échéance est longue (10 ans et plus), car il y a plus de risques qu'une hausse des taux d'intérêt fasse perdre de la valeur à l'obligation. Plus les taux d'intérêt sont bas, plus une variation de 1 % du taux du marché aura un effet marqué sur la valeur de l'obligation.
  • Comme ils produisent un revenu d'intérêt, les coupons détachés devraient être détenus dans un régime enregistré d'épargne-retraite (REER). Dans le cas contraire, il faut inclure chaque année dans son revenu un montant théorique d'intérêt, même si aucun intérêt n'a été versé.

    La qualité de l'émetteur d'une obligation est importante, car elle détermine directement le niveau de risque associé à l'émission.

Obligations non garanties

  • Elles sont comparables aux obligations, à la différence que le remboursement du capital dépend de la réputation de l'émetteur en matière de crédit.

Actions privilégiées

  • Elles permettent au détenteur d'encaisser des revenus réguliers.
  • Elles peuvent comporter des clauses de protection (convertibilité, rachat, dividende cumulatif, etc.).
  • Elles favorisent une fiscalité optimale, car les revenus de dividendes sont moins imposés que les revenus d'intérêt.
  • Les actionnaires privilégiés bénéficient d'un droit prioritaire sur l'actif en cas de liquidation ou de dissolution de la société.
  • L'entreprise peut décider ou non de déclarer un dividende privilégié.
  • L'importance des bénéfices de la société n'a aucun effet sur le dividende payé.
  • Si les taux d'intérêt augmentent, la valeur des actions privilégiées aura tendance à diminuer, comme pour les obligations.
  • Le dividende est fixe. Par conséquent, il ne peut être augmenté.
  • L'actionnaire privilégié n'a pas droit de vote.
  • Les actions privilégiées sont un peu moins négociables que les actions ordinaires.

Fiducies de revenu

  • Elles offrent des revenus réguliers en fonction du secteur d'activité couvert. Plus le rendement est élevé, plus le risque qui y est associé l'est également.
  • Elles redistribuent la quasi-totalité de leurs bénéfices et parfois plus, sous forme de retour de capital.
  • La hausse des taux d'intérêt et le vieillissement des éléments d'actif font partie des facteurs qui en compromettent la rentabilité et, par conséquent, les montants qui seront redistribués.
  • Choisissez des entreprises ayant atteint leur maturité et qui peuvent compter sur une excellente équipe de gestion.
  • Portez attention au secteur couvert par la fiducie, particulièrement pour les entreprises qui exercent leurs activités dans des secteurs sensibles à la variation des données économiques.

Fonds d'obligations et d'hypothèques

  • Par rapport aux fonds d'actions, ces fonds sont moins susceptibles de subir des fluctuations importantes et ils procurent une relative sécurité du capital.
  • Ils permettent de profiter, à des coûts raisonnables, de l'expertise de gestionnaires professionnels.
  • Lisez attentivement le prospectus qui doit vous être remis lorsque vous achetez des parts.
  • Portez attention aux frais de gestion, à la politique de placement, au style de gestion et à la stabilité de l'équipe des gestionnaires du fonds.
  • Informez-vous au préalable de la nature des revenus versés par le fonds et des périodes de l'année où se font ces versements.
  • Faites attention aux distributions de fin d'année, car vous serez imposé comme si vous aviez détenu le fonds durant toute l'année. Le cas échéant, reportez donc à l'année suivante les achats importants. Parlez-en à votre conseiller si vous êtes dans cette situation.
  • Prenez garde aux fonds qui ont rapporté peu de bénéfices; la prochaine distribution pourrait avoir une incidence fiscale substantielle (pour un portefeuille hors REER).
  • Conservez vos relevés de compte afin d'établir, au besoin et pour chacun de vos fonds, le coût moyen qu'il faudra fournir aux autorités fiscales.

Certificats de placement garanti / dépôts à terme

  • Ils offrent une garantie du capital.
  • Ils peuvent être rachetables ou non.
  • Ce sont des placements à taux fixes.
  • Ils sont offerts pour des échéances diverses.
  • Une hausse répétée du taux d'inflation peut grandement pénaliser ces produits, surtout lorsque l'échéance est éloignée (5 ans).

Actions ordinaires

  • Elles offrent un potentiel de croissance du capital et se transigent facilement.
  • Elles offrent la possibilité d'un traitement fiscal favorable (dividendes, gains en capital).
  • Les actionnaires ordinaires bénéficient du droit de vote et sont les véritables propriétaires de l'entreprise.
  • Une société prospère peut diviser ses actions pour en augmenter le nombre en circulation. À l'inverse, en cas de difficulté, elle peut procéder à un regroupement d'actions, ce qui en diminue le nombre et se traduit par une baisse de la valeur de chacune des actions détenues.

Produits indiciels (à capital garanti)

  • Ce sont de bons produits de transition pour s'initier au marché boursier.
  • Sous certaines conditions, ils offrent une garantie de capital, quel que soit le comportement des marchés financiers.
  • Ils permettent une certaine diversification et on peut y souscrire pour des termes différents.
  • Ils peuvent procurer un rendement maximal.
  • Ils peuvent faire l'objet d'un plafond maximal de participation à l'indice de référence.
  • Ils produisent des revenus d'intérêt.
  • Comme les revenus ne sont perçus qu'à l'échéance, ceci peut entraîner une facture fiscale importante si les intérêts sont imposés au taux marginal du contribuable (hors REER).
  • La garantie du capital comporte un coût qui se reflète dans les conditions de l'émission.

Fonds d'actions

  • Les mêmes observations que pour les fonds d'obligations et d'hypothèques s'appliquent, sauf que les fonds d'actions sont susceptibles de subir des fluctuations plus importantes.
  • Informez-vous de la fréquence avec laquelle le gestionnaire modifie la composition de son portefeuille, car il peut en résulter un rendement moins élevé pour le détenteur de parts.

Fonds de couverture

  • Ils constituent une mesure de protection qui réduit habituellement les risques inhérents à la gestion d'un portefeuille.
  • Informez-vous au préalable de la façon dont le gestionnaire gérera cette portion du portefeuille, de manière à minimiser le risque.

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